Pescarolo Sport : une écurie qui tient la route

Rencontre à 300 à l’heure avec le meilleur
ambassadeur automobile des Pays de la Loire.


4 fois vainqueur des 24 Heures du Mans (en 1972, 73, 74 et 84), Henri PESCAROLO était sans doute le mieux placé pour lancer une écurie susceptible de détrôner un jour les Audi.
Installée sur le Technoparc des 24 Heures, PESCAROLO Sport prépare avec ferveur ses C60 Courage Peugeot (moteur V6 biturbo) aux prochaines 24 Heures.



- Avoir sa propre écurie c’est un rêve ou une étape logique dans votre carrière ?
Rien n’est vraiment logique dans notre activité. Quand on est pilote, on ne pense qu’à piloter.
Et puis progressivement, on arrive à un âge où l’on se dit qu’on ne va peut-être pas conduire jusqu’à la fin de ses jours et alors l’idée de créer une écurie commence à nous travailler un peu.
J’ai alors profité d’un contexte favorable pour me lancer : je venais d’avoir une bonne collaboration avec le constructeur Yves Courage, la Région des Pays de la Loire et le département de la Sarthe étaient d’accord pour m’aider en m’implantant dans le Technoparc du Mans, j’avais quelques sponsors potentiels, donc j’ai franchi le pas.


- Qu’est-ce qui est le plus difficile pendant les 24 Heures ?
Ce qui est difficile c’est qu’aucune faute n’est tolérée, n’est tolérable. Il faut tenir 24 heures, sans que personne, du pilote jusqu’au mécanicien en passant par le management ou la stratégie de course, ne commette d’erreur.
La voiture qui gagne, c’est celle qui ne rentre au stand que pour remettre de l’essence et changer les pneus de temps en temps.

- Quelles sont les pointes de vitesse réalisées sur le circuit ?
Elles ont fortement diminué puisqu’on nous a imposé des chicanes dans la ligne droite des Hunaudières ; la vitesse de pointe est désormais descendue pour les meilleurs aux alentours de 350 km/h. Avant, c’était plutôt 380. La moyenne, c’est de l’ordre de 200 km/h au tour.

- La qualité première pour devenir pilote ?
Aller plus vite que les autres.
On n’a pas encore défini quelle était cette qualité première physiologiquement, psychologiquement... Beaucoup
d’études ont été faites mais on n’a toujours pas compris pourquoi une personne va plus vite qu’une autre.
Il y a évidemment un don naturel au départ.
Après, le jeune doit avoir conscience qu’il faut beaucoup travailler pour mettre en valeur ce don.