"Ni à vendre, ni à louer" mais à savourer !
Tourné en Loire-Atlantique et soutenu par la Région des Pays de la Loire, le nouveau long métrage de Pascal Rabaté, auteur de BD devenu réalisateur, sort dans les salles le 29 juin. Humour, mélancolie et poésie s'entremêlent durant plus d’une heure pour conter le week-end à la mer d’une multitude de personnages aussi authentiques qu’attachants.
Ni à vendre, ni à louer sur Comme Au Cinema
Une course enflammée entre une voiturette et une golfette : le début du film est aussi décalé que son réalisateur, Pascal Rabaté. Après un coup d’essai réussi avec Les Petits Ruisseaux (sorti en juin 2009), l’auteur angevin revient avec Ni à vendre, ni à louer. Un conte burlesque sur fond de week-end printanier où retraités, tribu catholique, VRP sadomasochiste et autres punkettes se rencontrent au bord de la mer. Des destins croisés qui se voient bouleversés par l’arrivée d’une violente tempête. Une histoire qui n’est pas sans rappeler Les Vacances de Monsieur Hulot (1953)… "C’est une sorte d’hommage", précise Pascal Rabaté, qui s’inspire de l’univers de Jacques Tati pour le réinventer à sa manière.
Le Croisic, star du film
La côte Atlantique, comme décor, tient un rôle à part entière dans le film. "Je voulais un endroit qui laisse respirer les images, qui soit ouvert avec une architecture ancienne et moderne". Pascal Rabaté se tourne alors vers la Loire-Atlantique : "La côte vendéenne ne me parlait pas et il était difficilement envisageable de vider La Baule pour le tournage. Le Croisic, cette presqu’île que je connais bien, était l’endroit qui correspondait le mieux à l’univers du film et à ce que j’avais envie de tourner."
Un univers triste et drôle à la fois qui s’appuie sur les émotions des personnages. "Ce qui me parle à moi, ce sont les silences entre les mots", avoue Pascal Rabaté qui prend le pari risqué de réaliser son deuxième long métrage sans dialogue. Un exercice difficile pour les acteurs du film, habitués à apprendre de longs textes. "On a pris la mesure du jeu muet petit à petit ; il ne fallait pas quelque chose de trop grimacé, de trop exprimé. De plus, sans dialogue, le cadre devient très important, le moindre détail se remarque", souligne Jacques Gamblin.
Dans l’univers déroutant de Pascal Rabaté, chaque acteur a su trouver sa place et s’adapter. "Pour le choix des comédiens, j’avais fait deux listes à mon producteur : une avec le casting rêvé et l’autre avec les seconds choix en cas de refus. Je n’ai pas eu à piocher dans la seconde". Quant à l’explication du titre : "Ni à vendre, ni à louer, c’est une version anarchique de ni dieu, ni maître".